Martha de Münchhausen Membre
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| Sujet: [Manga] Blitz Dim 27 Juin 2021 - 19:50 | |
| Le tome I de «Blitz», sorti juste avant le confinement, s’est écoulé à 11 000 exemplaires et a déjà été réimprimé. /Shibuya Productions.«Blitz» : le manga français sur les échecs qui dame le pion aux Japonais. Supervisé par Garry Kasparov, «Blitz», dont le 4e tome vient de sortir, mise sur la passion du manga pour faire découvrir les échecs aux plus jeunes. Derrière cette création, Cédric Biscay, un scénariste et chef d’entreprise français, passionné depuis l’enfance par le Japon.
Dans son bureau, à Monaco, s’entremêlent figurine de Goldorak, dessins de mangaka, jeux vidéo, photos de western spaghetti, jeu d’échecs, bouteilles de whisky japonais et photo dédicacée de Dorothée… Un univers pop culture à forte prédominance nipponne, qui suffit presque à résumer Cédric Biscay, 41 ans.
Avec ses lunettes rondes, sa petite moustache, son sourire à toute épreuve et son air d’avoir dix ans de moins dans son t-shirt imprimé, il pourrait lui-même être un personnage de manga. Il a plutôt choisi d’en écrire un aboutissement d’un rêve de gosse. Mais pas n’importe lequel et pas avec n’importe qui : « Blitz », dont le tome IV est sorti le 25 juin, met en scène l’univers des échecs et a été adoubé par Garry Kasparov, le plus célèbre des maîtres du jeu.
À l'âge de 10 ans, Cédric Biscay, créateur de Blitz, était biberonné à «Club Dorothée», «Goldorak», «Olive et Tom» et «Dragon Ball». « Blitz », c’est d’abord une histoire d’amour : Tom, jeune collégien, a un coup de cœur pour Harmony, une passionnée d’échecs. Pour la séduire, il s’inscrit au club du collège et commence à s’intéresser, via un programme de réalité virtuelle, aux mythiques parties entre Kasparov et la machine Deep Blue. Un court-circuit va le projeter dans la tête du grand maître et le faire entrer dans la cour des grands…
Chaque tome de ce manga séduisant et malin, dont le premier est sorti en février 2020, s’accompagne de conseils et d’analyses de parties évoquées dans le scénario. Le tout est supervisé par des spécialistes, dont, bien sûr, Kasparov en personne, qui fut le plus jeune champion du monde de l’Histoire. Le tome I, sorti juste avant le confinement, s’est écoulé à 11 000 exemplaires et a été réimprimé. Les autres suivent le même chemin. Au Japon, « Blitz » est même diffusé sur la plate-forme en ligne de Shonen Jump, le plus célèbre magazine de manga. Un joli succès pour une BD au sujet plutôt atypique, dessinée par un Japonais mais scénarisée par un Français.
« Pour moi, Kasparov, c’était un super-héros » | « Écrire un manga, ça a toujours été un rêve de gosse. Mais un rêve pour lequel je ne me sentais pas légitime, raconte Cédric Biscay. Et puis, en 2017, j’ai eu cette idée des échecs. Ce n’était pas pour surfer sur la vague : c’était avant le buzz sur le jeu de la dame. Moi, j’ai commencé à jouer à l’école primaire. J’ai toujours pratiqué, sans franchement jamais atteindre un haut niveau. Mais je me souviens que j’écoutais à la radio les matchs de Kasparov contre Deep Blue (NDLR : en 1996 et 1997). Pour moi, c’était un super-héros. J’ai tout de suite pensé à lui. Je ne pouvais pas le faire sans lui. Alors, j’ai tenté le coup : j’ai envoyé un mail à l’adresse de son bureau. J’ai eu une réponse au bout de deux jours me disant qu’il était intéressé. On s’est rencontré quinze jours plus tard à Paris, je lui ai montré un synopsis et il a accepté de collaborer. C’était tout simplement inespéré », s’étonne encore le quarantenaire.
Contrairement à sa partie avec Deep Blue, Kasparov a rencontré peu de difficultés face à Cédric Biscay. DR - Sans doute… Mais le parcours de Cédric Biscay est truffé d’histoires comme celle-là. Car si « Blitz » est son premier scénario, c’est loin d’être la seule corde à son arc. « À 10 ans, je regardais le Club Dorothée, Goldorak, Olive et Tom, Dragon Ball… Très vite, j’ai su que je voulais travailler avec le Japon. Faire quoi exactement, je ne savais pas, mais quelque chose en lien avec cette culture », se souvient-il. À 18 ans, pas bien riche, il y fait son premier voyage. « Je me suis aperçu que les Japonais ne comprenaient rien à notre culture et vice-versa. Moi, j’avais le sentiment de mieux appréhender ce monde et de pouvoir faire le lien. »
À 21 ans, il crée une société de conseil et part à Tokyo proposer ses services. « Je galérais. Personne ne voulait me recevoir. Je ne parlais pas un mot de japonais. Le dernier jour, je vais au Studio de production IG et demande à voir le président. On me dit qu’il n’est pas libre, mais je décide de m’asseoir et d’attendre. Je suis resté sept heures ! Il a fini par me recevoir. Je ne sais toujours pas pourquoi, mais il m’a finalement proposé de représenter son studio le temps d’un festival à Monaco. Il a dû me trouver amusant », lâche-t-il dans un rire.
Un passionné avant tout | Content de ses services, le président du studio va le recommander à d’autres chefs d’entreprises nippons qui rêvent d’avoir une ouverture sur la Côte d’Azur. Peu à peu, Cédric Biscay devient un interlocuteur privilégié entre Japon et France. « Nous avons même conseillé Ikea qui était en train de faire un bide là-bas », raconte-t-il. Mais si le succès est là, le Niçois d’origine n’a pas lâché ses souvenirs et ses espoirs de gosse. En 2014, il lâche le conseil pour créer Shibuya Production. Il produit d’abord « Petz Club », une série animée pour la télé. Puis deux jeux vidéo, « Shenmue III » et « Twin Mirror », deux succès mondiaux. À Monaco, où il est installé et apprécié, il a lancé le festival de pop culture Magic, ou stars des comics et du manga aiment à venir. Et il travaille actuellement au lancement d’un jeu interactif pour pratiquer l’heptathlon à l’aide d’un galet connecté…
Patron bien occupé et plutôt à l’aise, Cédric Biscay n’a pourtant pas résisté à l’idée de faire « son » manga. « Oui, c’est vrai, je suis chef d’entreprise, mais je suis d’abord un passionné. Dans tout ce que j’ai fait, j’ai été guidé par ça. En fonctionnant souvent plus au culot et à l’intuition qu’en réfléchissant trop. » L’intuition, peut-on apprendre dans « Blitz », une qualité essentielle pour devenir un très bon joueur d’échecs !
« Blitz », tome I à IV, de Cédric Biscay, Tsukasa Mori et Daitaro NIshibara. 226 pages. 7,95 euros.
Source Le Parisien texte de Christophe Levent : Le dimanche 27 juin 2021 à 18h57. |
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Martha de Münchhausen Membre
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| Sujet: Re: [Manga] Blitz Dim 27 Juin 2021 - 20:15 | |
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Martha de Münchhausen Membre
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| Sujet: Re: [Manga] Blitz Dim 27 Juin 2021 - 20:16 | |
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Brutus Membre
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| Sujet: Re: [Manga] Blitz Lun 28 Juin 2021 - 11:58 | |
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Martha de Münchhausen Membre
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| Sujet: Re: [Manga] Blitz Lun 28 Juin 2021 - 18:46 | |
| Merci |
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